RENFORCEMENT D’UN BÂTIMENT INSTABLE

Alors que les travaux de rénovation de l’EPCL avaient déjà débuté, le bureau Chiché Architectes et les ingénieurs ont dû faire face à un problème que personne n’avait détecté auparavant. Le bâtiment était en train de s’affaisser. Un renforcement structurel a été mis en place afin d’assurer la stabilisation définitive des mouvements du bâtiment.

 

 

UN TERRAIN PROBLÉMATIQUE

 

Le terrain qui se trouve sous ce bâtiment est connu pour être d’une mauvaise qualité. C’est pour cette raison qu’à l’époque des pieux en béton armé ont été coulés jusqu’à la roche dure. Il faut savoir que les travaux de remblayage ont débutés à la fin du 19e siècle. Leur but était de combler la vallée du Flon pour valoriser le développement de la ville en direction de l’ouest. Le Flon qui était jusque-là une rivière à ciel ouvert a été recouvert tel un long serpent de pierre et de béton enfoui. Au sud de la toute nouvelle avenue de Provence, les premiers pavillons de l’exposition nationale de 1964 sont construits au bas de la Vallée de la Jeunesse. C’est en 1970 que l’ensemble scolaire est construit. Cependant, les pieux forés de l’époque sont calculés au minimum et certains d’entre eux ne descendent pas assez profond pour être totalement efficace.

 

UN BÂTIMENT QUI S’ENFONCE

 

Lors de la rénovation en 2013, architectes et ingénieurs se sont rendus compte que le bâtiment avait énormément bougé. Suite à cela ils ont pris la décision d’effectuer des renforcements pour donner une rigidité au bâtiment. Malgré ces mesures, le bâtiment a continué à s’affaisser et il a fallu le renforcer définitivement. Pour cela, un accès au vide sanitaire sous le bâtiment et aux 52 pieux qui le portent a été créé. Il a fallu dégager d’énormes volumes de terre qui les entouraient au moyen de tracs de petits gabarits. Ensuite, plusieurs tubes de moindre diamètre ont dû être forés autour de chaque pieux existants. Cela de manière à atteindre près de vingt mètres plus bas la roche sur laquelle s’appuyer.

 

DES SOLUTIONS EN BETON

 

Le travail est délicat de par l’exiguïté des lieux et la simultanéité de la creuse et des forages.
La solution mise en place a été de compléter les gros pieux existants par des micro-pieux. Pour finir, une grosse fondation en béton enserre le pieu d’origine et s’appuie sur 4 ou 6 micro-pieux forés à plus de 20 mètres. Entre les forages et les blocs de béton, un disque rempli d’eau sous pression a été posé. Il permet de remonter et de régler les différents piliers du bâtiment afin d’obtenir une assiette parfaite. Pour finir, une fois que le bâtiment a été rééquilibré, l’eau des micro-pieux a été remplacée par du coulis de ciment. Cette solution assure désormais que le bâtiment ne bougera plus à l’avenir et qu’il est parfaitement à la bonne assiette.

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