En 1971, le Complexe Scolaire et Sportif de la Vallée de la Jeunesse a été inauguré à Lausanne. À l’époque, l’isolation n’était pas vraiment au rendez-vous, il y avait à peine 4 cm d’isolation dans les façades. En 2011, le bureau Chiché Architectes remporte le concours sa rénovation et de grands travaux débutent en 2014 pour ramener le bâtiment dans des normes énergétiques performantes. En juin 2018, la deuxième étape des travaux, soit ceux du Centre Sportif démarrent. Le chantier consistait à créer une nouvelle enveloppe du bâtiment, à stabiliser le centre scolaire qui s’enfonçe dans le sol, à installer des panneaux solaires photovoltaïques en toiture et à transformer les façades en une œuvre d’art.
UNE ÉCONOMIE IMPORTANTE SUR LA FACTURE DE CONSOMMATION
Avant les travaux de réhabilitation les deux bâtiments produisaient près de 195 tonnes de CO2 par an. Après les travaux seulement 65 tonnes, soit une économie de 67%. Sur le toit on a installé une centrale solaire composée de 400 panneaux photovoltaïques qui peuvent produire jusqu’à 18 MWh par mois. Cette énergie renouvelable est en priorité consommée par le Centre Sportif et l’EPCL. Permettant ainsi une économie importante sur la facture de consommation. Ce qui n’est pas consommé est envoyé dans le réseau de distribution électrique de la ville. En une année, la production totale d’électricité équivaut à alimenter 40 ménages lausannois
UN PROJET MAGNIFIQUE POUR LA VILLE DE LAUSANNE
Natacha Litzistorf, Conseillère municipale à la ville de Lausanne, Responsable du logement, de l’environnement et de l’architecture nous fait part de son avis sur ce projet : « Ce système modulaire était tout à fait pertinent dans les années 70. On n’était pas encore avec tous les enjeux climatiques qu’on a aujourd’hui où on est plutôt tourné vers l’avenir. Cette rénovation s’inscrit justement dans une vision plus globale, plus systémique. Et puis ce qui nous fait plaisir, c’est de bien mettre en équilibre, tradition et modernité dans une rénovation telles que celles-ci. ».
Pour le service d’architecture de la ville a perçu ces réhabilitations : « C’est un magnifique projet. Une réponse cohérente, intelligente et aussi esthétique. Il faut savoir que quand même c’est un projet qui devait répondre à trois objectifs importants pour les maîtres d’ouvrages, le canton et la ville. Il fallait une image architecturale élégante pour répondre à l’assainissement d’un bâtiment recensé au patrimoine. Il fallait aussi que ce soit une réponse avec un bilan énergétique ambitieux. Et puis troisièmement, un critère important, il fallait que la conception de la mise en œuvre soit pensée de sorte que le bâtiment reste en fonction pendant toute la durée des travaux. On a obtenu avec le projet des architectes Chiché, vraiment une réponse globale à ces trois critères principaux. » nous explique Nicole Christe, Cheffe du service d’architecture de la ville de Lausanne.
UN BILAN TRÈS POSITIF POUR LE CANTON DE VAUD
Dans le cadre de sa mission Yves Golay-Fleurdelys, responsable de la construction durable pour le canton de Vaud nous fait part de commentaire : « J’en tire un bilan très positif parce que cette réhabilitation d’un de nos bâtiments est précurseur dans les propositions que nous faisons maintenant pour continuer à assainir le parc de l’État. Très positif aussi parce que l’architecte a proposé d’y adjoindre une intervention artistique sur les façades. Très positif parce qu’il permet effectivement de diminuer de plus de 50 % les consommations d’énergie. On se rend compte qu’effectivement ce n’est pas que la question du bâtiment, de l’habitat qui est importante, mais c’est en fait trois autres usages sur lequel nous consommons beaucoup d’énergie. C’est comment se déplacer, comment se nourrir et comment consommer. ».
Pascal Broulis, chef du département des finances du canton de Vaud nous partage à son tour sa vision : « Le Conseil d’État va pouvoir s’appuyer sur ce projet parce que c’est une réussite. Les délais, les budgets, la qualité qu’on souhaitait atteindre, ont été atteints. C’est un point important. Pour la suite, c’est de travailler avec ce qui existe pour se projeter en avant. On peut utiliser la culture du bâti, et le transformer et l’adapter aux enjeux climatiques. Toute la stratégie qui est menée au canton, c’est d’être efficace, efficient. Que l’on se rapproche d’une façon de consommer la plus rationnelle possible. Que notre empreinte sur cette terre soit la plus faible possible. ».
UN ESPRIT D’ÉQUIPE ET UNE VÉRITABLE COHÉSION
Comme beaucoup de ses projets, celui-ci a été d’envergure. Le bureau Chiché Architectes a mis en place pour cela toute une équipe pluridisciplinaire compétitive dont les axes principaux ont été d’unir le patrimoine, l’énergie et l’art. En tant que chefs d’orchestre de ce projet, les architectes Chiché, leurs collaborateurs et partenaires, ingénieurs et entreprises ont travaillé avec la ville de Lausanne, le canton de Vaud pour arriver à un but de final qui correspond à toutes les attentes des maîtres d’ouvrage.
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